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Convulsions

Madatimes
02-11-2010| Écrit par E. R.


Au vu des « rejets » de balle (responsabilité) et sans jeu de mots intentionnel que se font deux grands corps de la sécurité du pays, il est une impression que le pouvoir subit des convulsions qu’il a lui-même engendrées antérieurement. Et ceci à deux semaines piles de la première consultation « populaire » qu’il va affronter.
En effet, entre les passes d’armes à fleurets mouchetés entre deux officiers généraux, et celles d’un contrôleur général avec un officier important, le vahoaka ne peut que compter les points dans les différents round dont chacun des 4 est prêt à assumer. La suite du feuilleton est à suivre cette semaine car il est fort à parier que plus la date fatidique approche, plus évidemment les esprits risquent de s’échauffer, pour cause de stratégies de plus en plus divergentes à adopter.
Preuves s’il en est autant de « l’unité » tant déclamée de chaque corps, mais dont la déliquescence au fil des jours n’est possible d’être occultée. Pour rappel, le troisième corps n’est pas en reste puisqu’il avait fait des siennes 6 mois auparavant. Bref, d’aucuns s’attendent aux épilogues de chacune des péripéties, pour peut-être se décider dans quel sens ordonner son choix et / ou orienter sa décision lors de ce référendum.

Tout comme la partie civile n’est pas non plus la dernière désormais, qui pour qualifier de doux noms pacifiques les anciens partenaires d’hier, qui pour réclamer ouvertement « l’auto dissolution » de la principale institution initiatrice de la crise. Et le clou est d’ailleurs allègrement enfoncé par la communauté internationale, lorsque l’un de ses membres n’invite ostensiblement à sa fête nationale que les tenants des 3 mouvances. A moins comme d’habitude de rendre au coup par coup à cette dernière pour la récente « humiliation » qu’elle a faite subir, en pratiquant la politique de la « chaise vide ». 
Toujours est-il, à 15 jours de cette première échéance, les secousses / soubresauts et autres convulsions secouant le pouvoir se répètent et rendent même certains de plus en plus hardis dans leurs démarches. Il ne le saurait à moins depuis qu’un autre officier supérieur détaché dans la branche civile décrète « unilatéralement » la « débaptisation » d’une place pour lui donner un autre patronyme. Place de la culture et des loisirs ! Quid de son inauguration, raison originelle du changement de pouvoir, 21 mois passés, donc de la crise ?
A cette allure, le credo de l’élection est pure illusion dont seules les tenants font semblant d’y tenir, pour l’essentiel chacun préparant déjà, si ce n’est depuis longtemps, sa reconversion.



http://www.madatimes.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3904&Itemid=25

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