Madagascar : Didier Ratsiraka rejete son implication dans la récente tentative du coup d’Etat
L’ancien président malgache Didier Ratsiraka, qui vit en exil en France depuis 2002, n’a rien à voir avec la tentative de coup d’Etat qui a eu lieu le 17 novembre dernier à Antananarivo, capitale de Madagascar, a annoncé jeudi son ex-Premier ministre Tantely Andrianarivo.
Des rumeurs ont été répandues à Madagascar selon lesquels c’est l’ancien président Didier Ratsiraka, qui a été derrière la tentative du coup d’Etat matée dans le pays, parce qu’il a annulé son retour au pays prévu le 20 novembre dernier. Ces rumeurs disent qu’une fois les militaires avaient réussi leur coup d’Etat, ces derniers allaient remettre le pouvoir à l’ancien président.
Toutefois, cette tentative a été matée et les 16 officiers qui ont déclaré que "toutes les institutions actuelles sont suspendues, le comité militaire pour le salut public qui vient d’être instauré s’occupe désormais des affaires nationales et tous les exilés politiques pourront revenir à Madagascar sans exception", se sont rendus aux forces armées le jour prévu pour le retour de Ratsiraka au pays.
Six parmi eux, dont un officier proche de Ratsiraka, ont été incarcérés directement à la prison, tandis que les restes sont encore enquêtés dans une brigade de la gendarmerie à Antananarivo.
Tantely Andrianarivo a clarifié que "le président Didier Ratsiraka et l’Arema (parti politique créé par Ratsiraka) n’ont rien à voir avec tout ce qui s’est passé à la Base aéronavale d’Ivato. La présence d’un officier proche de Ratsiraka était tout à fait fortuite et n’a pas été orientée".
Pour le retour de l’ancien président à Madagascar, son ancien Premier ministre a dit qu’on n’a jamais annoncé de date précise. "On a juste dit que son retour sera annoncé cinq jours à l’avance et la Haute autorité de la Transition sera informée en premier", a-t-il ajouté.
Pourtant, Didier Ratsiraka et deux autres anciens présidents Marc Ravalomanana et Albert Zafy, ont uni leur force dans une alliance nommée "les trois mouvances" depuis le 9 août 2009 pour contester la HAT, dirigée par Andry Rajoelina. (Xinhua)
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