Accéder au contenu principal

Référendum à Madagascar: le oui l'emporte

AFP

ANTANANARIVO — 74% des électeurs malgaches se sont prononcés en faveur de l'adoption d'une nouvelle Constitution au cours du référendum du 17 novembre, selon des résultats provisoires annoncés lundi par la Commission électorale malgache (Ceni).

Selon ces résultats, établis à partir de 99,37% des bulletins exprimés, le taux de participation atteint 52,91%, a indiqué à la presse le président de la Ceni Hery Rakatomanana.

Le "oui" l'emporte avec 74,13% des votes, a précisé M. Rakatomanana.

Le principal enjeu de cette consultation concernait le taux de participation, alors que la campagne pour le "non" a été très limitée. Les partisans du projet espéraient atteindre une participation d'au moins 43%, comme lors du précédent référendum constitutionnel en 2007.

Ce référendum était le premier scrutin depuis la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina qui, soutenu par la rue et l?essentiel de l'armée, a évincé en mars 2009 le président élu Marc Ravalomanana.

Il doit être suivi d'élections municipales en décembre, de législatives en mars et d'une présidentielle en mai, conformément à un accord politique signé en août entre le pouvoir et une centaine de partis politiques.

Les trois mouvances des anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, aujourd'hui dans l'opposition, refusent ce processus et ont appelé au boycott de la consultation.

La communauté internationale n'a pas non plus donné son assentiment au plan de M. Rajoelina, jugeant l?initiative "pas assez consensuelle".

Samedi, les autorités ont mis fin à une tentative de mutinerie militaire menée sans aucun effet par un petit groupe d'officiers et qui avait débuté mercredi, jour du référendum.


http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iwjCUO57n8_dkxKKYMRpjAdwg0ew?docId=CNG.d685b11278e24197a77de6625e2ba82b.551

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article