Madagascar : Raymond Ranjeva en liberté provisoire après la mutinerie d'Ivato
Le juge Raymond Ranjeva (D) au tribunal de La Haye, Pays-Bas, le 08 septembre 2010.
AFP PHOTO / KOEN VAN WEEL
Raymond Ranjeva avait-il été impliqué dans la tentative militaire qui a agité la chronique la semaine dernière ? Les autorités font en tous cas un rapprochement entre le coup d’éclat d’officiers le 17 novembre et sa déclaration solennelle du 12 octobre. Ce jour-là, Raymond Ranjeva avait appelé à la mise en place d’une vraie transition neutre dont il aurait pris la tête.
Sans appartenance politique officielle mais classé comme opposant actif, il est la première personnalité à être mise en cause dans la mutinerie d’Ivato. Selon la gendarmerie, des documents compromettants auraient été trouvés lors d’une perquisition. Mais beaucoup ont du mal à y croire tant le parcours du magistrat inspire le respect.
Jusqu’à ces dernières semaines, Raymond Ranjeva était pourtant reconnu ces derniers temps à l’étranger. Issu d’une grande famille, son frère Marcel, général et plusieurs fois ministre avait été davantage sur le devant de la scène malgache. Car même s’il a été recteur de l’Université d’Antananarivo à la fin des années 1980, c’est à La Haye aux Pays-Bas que Raymond Ranjeva est devenu une sommité. Vice-président de la Cour internationale de justice, il a accédé à l’une des plus hautes fonctions dans son domaine.
Sa stature et ses bonnes relations avec les chancelleries installées à Madagascar lui ont certainement évité de dormir en prison. Sa fille inculpée, elle, d’outrage aux forces de l’ordre n’a pas eu cette chance.