Madagascar : Raymond Ranjeva en liberté provisoire après la mutinerie d'Ivato

Le juge Raymond Ranjeva (D) au tribunal de La Haye, Pays-Bas, le 08 septembre 2010.
Le juge Raymond Ranjeva (D) au tribunal de La Haye, Pays-Bas, le 08 septembre 2010.
AFP PHOTO / KOEN VAN WEEL
 
Par RFI
 
A Madagascar, la justice essaye d’en savoir plus sur la tentative de coup de force militaire de la semaine dernière. Le 26 novembre, elle a auditionné les mutins pendant plusieurs heures avant de les inculper et de les envoyer finalement à Tsiafa, la maison de force en périphérie d’Antananarivo. Mais l’évènement était surtout la mise en cause de Raymond Ranjeva, ancien vice-président de la Cour internationale de justice de La Haye, soupçonné d’avoir été impliqué dans les évènements. Inculpé de complicité, il a finalement été placé en liberté provisoire.


Raymond Ranjeva avait-il été impliqué dans la tentative militaire qui a agité la chronique la semaine dernière ? Les autorités font en tous cas un rapprochement entre le coup d’éclat d’officiers le 17 novembre et sa déclaration solennelle du 12 octobre. Ce jour-là, Raymond Ranjeva avait appelé à la mise en place d’une vraie transition neutre dont il aurait pris la tête.

Sans appartenance politique officielle mais classé comme opposant actif, il est la première personnalité à être mise en cause dans la mutinerie d’Ivato. Selon la gendarmerie, des documents compromettants auraient été trouvés lors d’une perquisition. Mais beaucoup ont du mal à y croire tant le parcours du magistrat inspire le respect.

Jusqu’à ces dernières semaines, Raymond Ranjeva était pourtant reconnu ces derniers temps à l’étranger. Issu d’une grande famille, son frère Marcel, général et plusieurs fois ministre avait été davantage sur le devant de la scène malgache. Car même s’il a été recteur de l’Université d’Antananarivo à la fin des années 1980, c’est à La Haye aux Pays-Bas que Raymond Ranjeva est devenu une sommité. Vice-président de la Cour internationale de justice, il a accédé à l’une des plus hautes fonctions dans son domaine.

Sa stature et ses bonnes relations avec les chancelleries installées à Madagascar lui ont certainement évité de dormir en prison. Sa fille inculpée, elle, d’outrage aux forces de l’ordre n’a pas eu cette chance. 


http://www.rfi.fr/afrique/20101127-madagascar-raymond-renjeva-liberte-provisoire-apres-mutinerie-ivato

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