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Traitement de l’insuffisance rénale : Un centre de dialyse à Tamatave avec l’AURAR

Témoignages

Le centre de dialyse de Tamatave (Est de Madagascar) a été inauguré ce lundi 22 novembre 2010. La mise en place de la structure médicale — la première de ce type en province — est à mettre à l’actif d’un partenariat entre l’Association pour l’utilisation du rein artificiel à La Réunion (AURAR) et le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tamatave.


La structure inaugurée ce lundi à Tamatave est le troisième centre ouvert par l’AURAR à Madagascar. (photos Imaz Press Réunion)

Le centre — équipé à hauteur de 150.000 euros par l’AURAR — permet de traiter par épuration du sang les personnes dont les reins fonctionnent mal. Un traitement vital pour les malades. Ils ne peuvent survivre que quelques mois sans dialyse. Mais dans un pays où il n’existe ni Sécurité sociale, ni système de santé, les malades doivent débourser 120 euros à chaque séance de dialyse. Un luxe pour l’immense majorité des insuffisants rénaux malgaches. Cela alors que ces maladies ont un important taux de prévalence (nombre total de cas recensés chaque année).

Dans la salle du centre de dialyse, "Fiainana" ("la vie" en malgache) trône en bonne place. « Nous avons donné un nom aux générateurs pour humaniser un peu ce traitement qui est très lourd pour les malades », explique Diamondra, jeune médecin néphrologue du centre. L’unique patient de la structure médicale s’installe à proximité de "Fiainana", l’un des huit générateurs du centre. L’homme et la machine sont ensuite reliés. La seconde permet au premier de rester en vie. Le sang du patient est en effet épuré dans un circuit extérieur — celui de "Fiainana". Le traitement prend ainsi le relais des reins malades du patient. Sans cette dialyse, le sang du malade serait à plus ou moins court terme empoisonné par les déchets organiques. L’évolution de la maladie est alors inexorablement mortelle. Un patient doit être dialysé trois fois par semaine, à raison de 4 heures par séance.
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