Madagascar : l’accès à l’aéroport sous la haute surveillance de la police

L’accès à l’aéroport sous la haute surveillance de la police (Sobika)

AFRISCOOP

L’accès à l’aéroport international d’Ivato, à côté de la base aéronavale, est sous la haute surveillance de la police, et toute les voitures qui passent doivent être passées sous leur contrôle, a constaté vendredi un correspondant de l’agence Xinhua.


Le ministre de la Défense, Rakotoarimasy André Lucien, a appelé vendredi à travers les radios de la capitale les gens qui habitent près de l’aéroport à quitter ce lieu.

En effet il a lancé cet appel après que 12 généraux et officiers supérieurs des forces armées malgaches eurent déclaré mercredi dans une base militaire près de l’aéroport international d’Antananarivo que "toutes les institutions actuelles sont suspendues, le comité militaire pour le salut public qui vient d’être instauré s’occupe désormais des affaires nationales".

Les autorités de l’aéroport international d’Ivato, dans la capitale de Madagascar, ont pris des mesures de précaution en matière de sécurité de l’aéroport suite à l’appel du ministre de la Défense.

Les militaires en béret rouge de la Base aéronavale d’Ivato (Bani) ont renforcé le portail menant vers l’aéroport international d’Ivato.

Un jet matriculé 5RMG a été tracté d’un hangar de la base, tandis que d’autres avions et matériels roulants sur les pistes de l’aéroport d’Ivato ont été enlevés de la piste.

L’ASECNA a été fermée. Les personnels de l’Agence de la sécurité pour la navigation Aérienne (ASECNA) et les élèves des écoles voisines sont évacués.

Les éléments en uniforme bleu se mettent en formation devant le bureau de la compagnie aérienne Air Madagascar. Ce sont des forces spéciales. Seul un camion vide reste au milieu du camp.

La déclaration des officiers a créé des polémiques dans le pays, parce qu’elle émane des personnalités très connues dans le pays pour leurs réalisations militaires. Par exemple l’ancien ministre de la Défense de la HAT, le général Noël Rakotonandrasana, et le lieutenant colonel Charles Andrianasoavina, ancien chef de la Force d’intervention spéciale (Fis) créée par Rajoelina pour la protection de son pouvoir. Ces deux personnes sont les têtes des officiers mutins qui ont mis au pouvoir l’actuel président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, le 17 mars 2009.

Quelques heures après la déclaration de ces militaires, le Premier ministre de la transition, le général Camille Vital, a annoncé que "des mesures ont déjà été prises par tous les responsables pour mater le mouvement".

Le commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN), Richard Ravalomanana, aurait négocié mercredi et jeudi avec les éléments qui ont annoncé l’instauration d’un directoire militaire mais ces derniers auraient refusé de le recevoir.

http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article2505

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