Madagascar: le pouvoir négocie avec les mutins, calme à Antananarivo
De Aline RANAIVOSON (AFP)
ANTANANARIVO — Des négociations étaient en cours jeudi à Madagascar entre le régime en place et un groupe de militaires mutins qui se consultaient pour étudier les suites à donner à leur mouvement apparemment sans aucun effet dans le pays, au lendemain d'un référendum constitutionnel.
La vingtaine d'officiers mutins était toujours jeudi matin dans une caserne à proximité de l'aéroport de la capitale, 24 heures après avoir affirmé "suspendre toutes les institutions" de la Grande île.
"Nous sommes en réunion pour voir ce que nous allons décider", a déclaré à l'AFP le général Noël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées et général sans affectation, qui dirige le groupe.
La situation était parfaitement normale devant cette caserne du Régiment des forces d'intervention (RFI): comme un jour ordinaire, une simple sentinelle était postée à l'entrée du bâtiment, devant une route passante sur laquelle piétons et voitures circulaient librement.
L'aéroport international d'Antananarivo, voisin de quelques centaines de mètres, fonctionnait normalement, alors qu'un colonel des mutins promettait la veille d'y interrompre le trafic aérien avant de "s'emparer de la présidence".
La capitale Antananarivo vivait elle aussi à son rythme habituel, avec des magasins ouverts et des embouteillages sur les principales artères, sans présence militaire visible particulière.
Selon une source au sein des forces régulières malgaches, des négociations sont en cours avec les mutins, dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine.
"Si les négociations échouent, le régime entrera certainement dans une phase plus dure. Il n'y aura pas de +grand pardon+, des consignes ont été données", a mis en garde cette source. A la mi-journée, aucun signe autour de la caserne des RFI n'indiquait de possibles préparatifs d'un éventuel assaut.
L'appel à la mutinerie a été lancé alors que quelque 8 millions d'électeurs malgaches étaient appelés mercredi à se prononcer par référendum sur un projet de Constitution à l'initiative de l'homme fort du pays, Andry Rajoelina.
"Il y a des velléités de troubles de la part de certains qui veulent mettre des bâtons dans les roues de la transition" vers une sortie de crise politique à Madagascar mais "l'Etat prendra ses responsabilités" face aux mutins, a mis en garde M. Rajoelina mercredi soir.
Le oui à la nouvelle Loi fondamentale était largement en tête à Antananarivo avec 80,48% des suffrages exprimés et 40,07% de participation, selon des résultats provisoires communiqués jeudi matin par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Une très large victoire du oui ne fait aucun doute puisque les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, aujourd'hui dans l'opposition, ont appelé au boycott de la consultation. Le principal enjeu du scrutin réside de ce fait dans l'ampleur du taux de participation.
Malgré l'appel à la mutinerie de l'ancien ministre des Forces armées, "tout s?est déroulé normalement de manière générale" lors du scrutin référendaire, a a assuré à l?AFP Gisèle Dama Ranampy, membre de la commission électorale.
"Il y a eu des petits problèmes sur les listes électorales (...), et en voyant tous les gens désireux de voter, le pouvoir a sorti une ordonnance en faveur des non-inscrits et prolongé l?ouverture des bureaux (de deux heures) jusqu?à 18H00" (15H00 GMT), a-t-elle précisé.
"Il faudra attendre deux ou trois jours pour les premières tendances nationales", selon Mme Ranampy, et "pour les résultats officiels, il faudra davantage de temps car on attend l?arrivée physique des procès verbaux et certaines zones sont très enclavées", a-t-elle expliqué.
La vingtaine d'officiers mutins était toujours jeudi matin dans une caserne à proximité de l'aéroport de la capitale, 24 heures après avoir affirmé "suspendre toutes les institutions" de la Grande île.
"Nous sommes en réunion pour voir ce que nous allons décider", a déclaré à l'AFP le général Noël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées et général sans affectation, qui dirige le groupe.
La situation était parfaitement normale devant cette caserne du Régiment des forces d'intervention (RFI): comme un jour ordinaire, une simple sentinelle était postée à l'entrée du bâtiment, devant une route passante sur laquelle piétons et voitures circulaient librement.
L'aéroport international d'Antananarivo, voisin de quelques centaines de mètres, fonctionnait normalement, alors qu'un colonel des mutins promettait la veille d'y interrompre le trafic aérien avant de "s'emparer de la présidence".
La capitale Antananarivo vivait elle aussi à son rythme habituel, avec des magasins ouverts et des embouteillages sur les principales artères, sans présence militaire visible particulière.
Selon une source au sein des forces régulières malgaches, des négociations sont en cours avec les mutins, dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine.
"Si les négociations échouent, le régime entrera certainement dans une phase plus dure. Il n'y aura pas de +grand pardon+, des consignes ont été données", a mis en garde cette source. A la mi-journée, aucun signe autour de la caserne des RFI n'indiquait de possibles préparatifs d'un éventuel assaut.
L'appel à la mutinerie a été lancé alors que quelque 8 millions d'électeurs malgaches étaient appelés mercredi à se prononcer par référendum sur un projet de Constitution à l'initiative de l'homme fort du pays, Andry Rajoelina.
"Il y a des velléités de troubles de la part de certains qui veulent mettre des bâtons dans les roues de la transition" vers une sortie de crise politique à Madagascar mais "l'Etat prendra ses responsabilités" face aux mutins, a mis en garde M. Rajoelina mercredi soir.
Le oui à la nouvelle Loi fondamentale était largement en tête à Antananarivo avec 80,48% des suffrages exprimés et 40,07% de participation, selon des résultats provisoires communiqués jeudi matin par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Une très large victoire du oui ne fait aucun doute puisque les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, aujourd'hui dans l'opposition, ont appelé au boycott de la consultation. Le principal enjeu du scrutin réside de ce fait dans l'ampleur du taux de participation.
Malgré l'appel à la mutinerie de l'ancien ministre des Forces armées, "tout s?est déroulé normalement de manière générale" lors du scrutin référendaire, a a assuré à l?AFP Gisèle Dama Ranampy, membre de la commission électorale.
"Il y a eu des petits problèmes sur les listes électorales (...), et en voyant tous les gens désireux de voter, le pouvoir a sorti une ordonnance en faveur des non-inscrits et prolongé l?ouverture des bureaux (de deux heures) jusqu?à 18H00" (15H00 GMT), a-t-elle précisé.
"Il faudra attendre deux ou trois jours pour les premières tendances nationales", selon Mme Ranampy, et "pour les résultats officiels, il faudra davantage de temps car on attend l?arrivée physique des procès verbaux et certaines zones sont très enclavées", a-t-elle expliqué.